Quelques nouvelles avant de me lancer sur l’article de cette semaine.
J’ai quitté le monde de la recherche académique.
C’était une décision assez difficile mais je n’arrivais plus à trouver un sens ou une motivation dans la configuration actuelle (càd, nous sommes dans une polycrise, l’académie est précaire, il faut publier à tout prix sans prendre le temps de faire une recherche de fond, la charge de travail devient trop importante pour une personne en mélangeant recherche, enseignement, supervision, recherche de fonds, administration, et j’en passe).
Bref, je n’arrivais malheureusement plus à m’épanouir pleinement et librement, j’ai donc sauté le pas.
Je vais continuer à donner cours (car c’est un levier de changement important) et évidemment à faire des épisodes de podcast, écrire des articles comme ceux-ci et lancer plusieurs projets qui me tiennent à coeur comme des formations sur le métabolisme urbain, travailler sur le métabolisme des îles, accompagner des territoires et … écrire un livre.
Et oui, je suis en plein écriture de livre sur le métabolisme des villes, ou comment l’urbanisation durant le XXe siècle est responsable de la majorité de la consommation de ressources mondiales et des pollutions associées !
Durant ce processus d’écriture, je vais partager avec vous quelques parties, quelques données qui semblent valoir la peine d’être partagées. N’hésitez pas à me donner votre retour, je vais essayer d’intégrer un maximum de points de vues.
🌍 Le Métabolisme de l'Anthroposphère
La première partie de l’ouvrage se focalisera sur la description du métabolisme de l’Anthroposphère de 1900 à 2015. Cette expression emprunté à Baccini et Brunner étudie l’ensemble des échanges des flux physiques entre les activités humaines et notre Environnement (ou la Terre). En effet, l’Anthroposphère puise des ressources de la Terre (flèche gauche), les transforment en artefacts qui restent dans l’Anthroposphère pendant une durée plus ou moins longue (flèche du milieu) ou les consomment, et finalement la production, transformation ou consommation des ressources puisées émettent sur la Terre de la pollution sous forme gazeuse, sous forme liquide ou sous forme solide (flèche droite).
Cette odyssée du XXè siècle présentera comment notre consommation annuelle de ressources a augmenté d’un facteur > x10 à cause d’une linéarisation, inefficacité, exploitation et des inégalités grandissantes (internationales et intranationales).
Les prochaines semaines je vais présenter dans chaque article une différente ressource, et différentes émissions avant de parler de leurs impacts et faire le lien avec l’urbanisation.
📚 Un ouvrage pour approfondir
Baccini, P., & Brunner, P. H. (2012). Metabolism of the anthroposphere: analysis, evaluation, design. MIT Press.
💬 Continuez la discussion
J’espère que cet article vous a plu. N’hésitez pas à partager vos pensées en laissant un commentaire. Merci aux généreuses personnes qui soutiennent ce podcast et cette newsletter via un abonnement payant !
A la semaine prochaine ✌
Aristide